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“Dans l’Atelier du Compositeur” & “Sculpteur de Notes”

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Dans un prĂ©cĂ©dent billet, j’avais parlĂ© du mĂ©lange thĂ©matique, en dissĂ©quant ma partition pour la sĂ©quence finale de mon cinĂ©-concert “Nosferatu, Une Symphonie de l’Horreur”.

Aujourd’hui, je vais vous montrer la scĂšne du film, mais cette fois-ci avec la musique synchronisĂ©e au film (telle que je l’ai orchestrĂ©e Ă  la fin de ma Suite “Nosferatu”, quasiment telle quelle par rapport Ă  la partition de cinĂ©-concert). Cela me permettra ensuite de commenter mes choix d’orchestration.

Le reste se passe dans le PDF ! â–ș J’ai annotĂ© la partition scannĂ©e en PDF : “Bye-bye Comte Orlok ! Adieu Ellen
”

Ayant obtenu mon Prix de Perfectionnement de violoncelle au CNR de Paris en juin dernier, j’ai enfin eu le temps de me remettre Ă  la composition, Ă  savoir, me remettre au travail sur mon “Concerto pour Cristal Baschet & Orchestre”. J’avais dĂ©jĂ  pas mal d’esquisses, voire quelques pages quasi-dĂ©finitives, cependant, rien de substantiel concernant la forme du concerto dans son entier. Ma derniĂšre piĂšce de dimension importante Ă©tait la Suite d’orchestre “Nosferatu”, mais il ne s’agissait pas vraiment d’un travail de composition — seulement d’adaptation et d’orchestration. Mon dernier projet impor...

Cela fait un temps certain que je n’ai pas eu le loisir d’écrire de nouveaux articles sur ce blog, et au vu de mon emploi du temps pour les deux prochains mois, cette situation risque de se prolonger.

Cependant, il y a quelques jours, Ă  l’OpĂ©ra Bastille, lors d’une sublime reprĂ©sentation des Contes d’Hoffmann de Jacques Offenbach, dans une non-moins sublime mise en scĂšne de Robert Carsen, la musique m’a inspirĂ© un article tout simple, mais dont l’utilisation peut produire des rĂ©sultats particuliĂšrement effectifs dans certains contextes.

Comme d’habitude, commencez par vous rendre sur IMSLP pou...

, par , dans Composition musicale, Dans l’atelier du compositeur

L’autre jour, c’est avec Ă©merveillement que j’ai rĂ©Ă©coutĂ© la NeuviĂšme Symphonie de Ludwig van Beethoven, pour la premiĂšre fois depuis des annĂ©es et des annĂ©es. Dans mon souvenir, cette symphonie, c’est restrictivement, et injustement, l’Hymne Ă  la Joie
 Me voilĂ  Ă  redĂ©couvrir le troisiĂšme mouvement, sublime.

Je vous propose de commencer par regarder le début de ce mouvement :

Vous pouvez tĂ©lĂ©charger un fac-similĂ© du manuscrit sur IMSLP, comme d’habitude, que vous ouvrirez Ă  la page 189, et vous pourrez en profiter pour tĂ©lĂ©charger Ă©galement la rĂ©duction pour piano rĂ©alisĂ©e par Franz Liszt (c’

En tant que violoncelliste, je ne compte plus le nombre de crĂ©ations que j’ai vu passer, rĂ©alisĂ©es avec une partition copiĂ©e Ă  la va-vite, ou si cela se trouve, peut-ĂȘtre mĂȘme pas Ă  la va-vite ! mais graphiquement brouillonne, inharmonieuse


L’un des prĂ©requis, pour une partition de musique, doit ĂȘtre la lisibilitĂ©. Je rĂ©pĂšte : L’un des prĂ©requis, pour une partition de musique, doit ĂȘtre la lisibilitĂ©. En musique Ă©crite, la partition est censĂ©e permettre au musicien de se repĂ©rer aussi aisĂ©ment que possible, dans ce que l’on pourrait comparer Ă  une carte routiĂšre (Jean Poiret et Michel Serraul...

La notation des nuances est toujours sujette à des malentendus !

D’abord il y a ceux qui n’en mettent aucune, nous n’en parlerons pas, c’est tout simplement intolĂ©rable pour les instrumentistes.

Il y a ceux qui en mettent quelques-unes, de façon trĂšs imprĂ©cise, bien souvent les crescendos/diminuendos et les nuances ponctuelles elles-mĂȘmes sont placĂ©es sur la partition avec une prĂ©cision digne du flou artistique le plus flou qui soit (Ă  dĂ©faut d’ĂȘtre artistique), on ne sait vraiment ni oĂč ça commence, ni oĂč ça finit, s’il s’agit de nĂ©gligence, ou de mauvaise copie, mais c’est dĂ©jĂ  mieux.

Et il ...

En orchestration, l’efficacitĂ© prime souvent sur l’originalitĂ©, en tout cas chez la plupart des orchestrateurs “communs”.

Il est pourtant souvent encore plus efficace de prendre le contre-pied de la tradition, en dĂ©tournant les instruments de leur utilisation habituelle, ou en les poussant au-delĂ  de leurs limites. Et je n’entends pas par lĂ  Ă©crire des effets — je reste ici dans l’orchestration classique.

Pour vous donner une idée de ce dont je parle, quelques exemples :

Dans l’orchestration des Tableaux d’une Exposition de Modeste Moussorgski, Maurice Ravel confie la ligne mĂ©lodique Ă  un tuba...

Les films de série B des années 30-40, produits par le petit studio Universal, étaient soigneusement mis en musique par le département musique du studio.

Prenez quelques minutes (ou plus) pour visiter le site de Naxos, et Ă©coutez les aperçus de quelques-uns des titres tirĂ©s des musiques de film d’horreur d’antan
 Aaah ! Nostalgie


La qualitĂ© de la plupart de ces musiques ne peut que faire blĂȘmir. MĂȘme ces films de sĂ©rie de seconde zone Ă©taient considĂ©rĂ©s avec le savoir-faire qui s’imposait : pas de chef-d’Ɠuvre, certes, pas d’orchestration “novatrice”, des parties de harpe assez amĂ©ricaines, m...

, par , dans Cinéma, Découvertes

Aujourd’hui sortait le film Coco Chanel & Igor Strawinsky, de Jan Kounen, avec Mads Mikkelsen et Anna Mouglalis.

Si vous aimez le cinĂ©ma, si vous aimez Strawinsky, et si vous aimez les costumes d’époque, l’ambiance du dĂ©but du XXĂš siĂšcle, lorsqu’on revĂȘtait encore un habit assorti d’un haut de forme pour se rendre Ă  l’OpĂ©ra, d’une chemise Ă  plastron et gougeons de chemise, de faux cols, et de costumes trois piĂšces, vous aimerez sĂ»rement ce film.

Si la ressemblance de Mads Mikkelsen avec Igor Strawinsky est loin d’ĂȘtre aussi flagrante que celle d’Éric Elmosnino dans le film Ă  venir Gainsbourg, ...

Depuis le temps que j’en parlais, je prends enfin le temps de rĂ©diger un article sur la 3Ăš Symphonie de Gustav Mahler !

Cette symphonie, la plus longue de son auteur (prĂšs d’une heure trois quarts !), rebute parfois de par ses proportions. Pourtant, se pencher sur cette partition apporte assurĂ©ment une dĂ©couverte de la richesse musicale et orchestrationnelle de Mahler, tout autant qu’une Ă©motion trĂšs intense. Bien que Mahler ne livre pas de programme particulier avec cette Symphonie, il s’agit d’une Ă©vocation de la CrĂ©ation. À l’origine, un septiĂšme mouvement devait conclure la Symphonie, mais...