“Haubanages”

Sextuor pour flûte, Waterphone, harpe, violon, alto & violoncelle

cordes et chevalet de violoncelle, haubans stylisés
“Haubanages”
Sextuor
AS #7-2018
Informations

Commanditaire : Commande de l’Orchestre National de Bretagne

Année de composition : 2018

Durée : 12’-15’

Nomenclature : Fl. / Wtp. / Hpe / Vl. / A. / Vlc.

Difficulté d’écoute : *** Difficile

Statistiques Musicales

Nombre de notes : 8 685 notes

Nombre de mesures : 511 mesures

Nombre de pages (conducteur) : 37 pages

Nombre de pages cumulées (matériel) : 71 pages

Présentation

Première œuvre de ma résidence d’écriture à l’Orchestre Symphonique de Bretagne, “Haubanages” est un sextuor à la formation instrumentale un peu particulière : en effet Marc Feldman, administrateur de l’orchestre, était curieux d’entendre le Waterphone et m’a proposé d’écrire aussi une partie pour cet instrument. Voici donc un sextuor pour flûte, Waterphone, harpe, violon, alto et violoncelle !

L’œuvre ayant pour vocation de trouver sa place dans un concert ayant pour thème l’océan, l’utilisation du Waterphone était donc tout à fait appropriée. Néanmoins, j’ai décidé de l’utiliser sans eau à l’intérieur du conteneur et d’aller au-delà des sonorités « standard » de l’instrument, à travers des modes de jeu moins courants : archet courbe BACH.Bogen, différents types de baguettes, baguette superball, etc., auxquels font échos des modes de jeu étendus aux autres instruments : multiphoniques et pizzicatos à la flûte ; frapper les cordes avec des baguettes, jouer avec une mèche d’archet ou jouer par friction d’une baguette superball sur la caisse de résonance à la harpe ; souffle en étouffant les cordes ou en jouant sur les éclisses, taper sur le chevalet avec la main ou jouer col legno aux cordes. De par la nature non-tempérée des multiphoniques et du Waterphone, j’utilise aussi sporadiquement des quarts de ton.

Quant à l’œuvre en elle-même, j’ai tout de suite imaginé le bruit du vent et le cliquetis des gréements sur les bateaux, ce qui m’a donné le titre, “Haubanages”.

La partition se structure en un seul mouvement, autour de trois éléments :

  1. Un motif rythmique, introduit par bribes et qui ne cesse de s’amplifier, disparaître, revenir (les claquements des haubans, peut-être).
  2. En opposition au premier élément, des couleurs étranges, sous forme d’accords non tempérés, issus de multiphoniques de flûte, et qui émaillent toute la partition, parfois réduits à un simple souffle (le vent qui agite le gréement des bateaux, peut-être).
  3. Enfin, à mi-chemin entre les deux, un motif un peu plus mélodique mais non développé, que le deuxième élément vient harmoniser par moments.

Comme l’océan lui-même, tous ces éléments évoluent en permanence, dans une forme libre et continue.

Alexis Savelief
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